« L’évolution n’est pas une simple éclosion sans peine et sans lutte, comme celle de la vie organique, mais le travail dur et forcé sur soi-même. »
Georg W. F. Hegel.
Salut à toi, jeune padawan,
Dans cet « atmosphère » plus qu’atypique, où le moral et la morale en ont pris un sacré coup, je me suis dit qu’il serait opportun d’aborder un petit sujet sur un défaut humain souvent rencontré, le surplus d’égo. Nous allons aujourd’hui développer ce qu’est véritablement l’égo, c’est-à-dire l’inverse de ce qu’on pense au premier abord, et surtout, que faire, que travailler pour être bien dans ses baskets dans un monde où l’on inverse toutes nos valeurs, où même George Orwell hallucinerait, et c’est dire, tant ce monsieur avait de l’imagination.
Si tu penses que je vais tenter de t’expliquer dans ce billet que ceux qui ont beaucoup trop d’égo sont en fait des personnes meurtries, sensibles et qui mériteraient davantage notre écoute que notre jugement ou notre pitié, tu as raison. Sans oublier que lorsque l’on pointe quelqu’un du doigt on en pointe trois autres sur soi-même, je vais faire appel à ton écoute et ton ouverture d’esprit dans cet article, car si tu prends du temps pour écouter et comprendre, non seulement tu te feras personnellement du bien par cet altruisme, mais tu en feras aussi à ton prochain, puisque c’est en étant écouté que l’égo de l’interlocuteur s’amenuise.
Son melon ainsi dégonflé en pêche ou en abricot, ce charmant être humain pourra même devenir, à terme, ton plus fidèle ami, ton plus solide allier.
L’égo n’est pas le melon qu’on pense.
Pas de melon dans l’ego, pas de narcissisme à Cavaillon.
Tout d’abord, une fois n’est pas coutume, définition. L’ego désigne le moi, c’est-à-dire la représentation et la conscience que tout individu à de lui-même. Le surplus d’ego, c’est étaler, vouloir prouver aux autres par manque de confiance en soi, ce qui l’empêche d’atteindre, à terme, une forme de vérité, de profondeur.
Chez certains de nos congénères, cela s’est joué dans l’enfance. Parents pas assez dans l’encouragement, pire, dans la compétition avec leur rejeton. Ainsi, la petite fille ou le petit garçon, comme un ultime réflexe de survie psychologique, développera une tendance à étaler tout ce qu’il sait faire, tout ce qu’il a, tout ce qui fera, par manque d’encouragement, de reconnaissance de son cercle familial.
Parfois, cela s’est joué à l’échec du premier amour, consommé et fini brutalement, ou rejeté. Coeur brisé, humiliation, grande peine mal ou jamais guérie véritablement…, toutes ces tristes expériences jouent sur l’estime de soi. L’ingénue fleurs bleues larguée, le jeune amoureux éconduit, les doux poèmes et rêves plein la tête tombent soudainement en plein cauchemar. La gifle du réel les a mis K.O. Cette sensation de vide abyssale dans le coeur de nos 17, ou 20 ans, nous l’avons tous vécu, mais certains d’entre nous ne s’en remettent pas.
Quelques-uns ne pourront plus s’ouvrir en amour, ne plus faire confiance à nouveau, ils se mettent parfois à utiliser l’humain comme un bien de consommation, en mode robot. Plus jamais de belles histoires d’amour, il n’y aura plus pour eux que des aventures plus ou moins sordides. Ajouté à cela l’ultime peine qu’en plus de ne plus pouvoir aimer l’autre à nouveau, ils ne réussiront plus vraiment à s’aimer eux-mêmes.
Tu vois, cher Padawan, c’est en cela que je dis que notre congénère humain à melon surdimensionné n’est pas un connard, ni une emmerdeuse. C’est un de nos semblables qui autrefois jouissait de doux rêves et d’une capacité d’aimer sans doute supérieure à la moyenne. Il pourrait même s’en vanter, si cela ne le ramenait pas à la raison de son déballage de « moi je » et de « je connais, j’ai fait ».
Nota : Nous sommes tous d’accord que nos vies complexes, notre manque général de temps et nos ennuis personnels déjà bien gratinés ne nous donne pas toujours l’envie d’être une oreille attentive à la vie des autres, cela va sans dire, donc évidemment, Lapalissade, je le dis quand même. Et j’entends bien-sûr les personnes de ton cercle, celles qui sont importantes pour toi, pas de nourrir tous les chats du quartier.
L’estime de soi
Notre estime de soi meurtrie, on en vient à sous estimer notre propre valeur. Naît alors un besoin irrépressible de voir dans les yeux des autres la reconnaissance ; alors on parle, on étale, on essaie d’impressionner. Or, même si ce mécanisme marchait, si nos congénères nous applaudissaient à chaque fois que nous disions que nous sommes le meilleur en quelque chose, nous nous rendrions vite compte que notre estime de soi ne grandit pas. Car la seule manière de nous estimer davantage est d’apprécier nos propres réussites à leur juste valeur, et de s’aimer, nous-mêmes, avant de vouloir se faire aimer des autres. Et lorsque tu t’aimeras, tu n’auras plus besoin de te faire aimer des autres, parce qu’ils t’aimeront, naturellement – Cercle vertueux.
Si tu connais ta valeur, tu ne seras pas offensé par telle ou telle critique. Cela, aussi, fait du mal aux personnes à l’égo surdimensionné, donc à l’estime de soi blessée. Pour eux, chaque critique est une vraie blessure, un retour au traumatisme. Il en va donc de la santé mentale de ces personnes de travailler sur leur estime de soi. Par exemple instaurer, chaque jour, une pensée positive sur soi-même, un mot gentil, une douce attention envers soi pour retrouver une harmonie qui va permettre le retour de la confiance, de l’estime de soi, à sa juste valeur.
La Résilience
On a tous des casseroles au cul, des traumatismes passés plus ou moins vénères, mais ce n’est pas pour autant que cela te donne le droit de pourrir ta vie, ni celle des autres. La blessure que tu as n’est pas de ta faute, mais la guérir est ta responsabilité ; et si tu ne la soignes pas, tu saigneras sur les autres – ainsi, tu aimeras mal, et tu te feras mal aimer.
Alors on relève la tête, on adopte une posture plus harmonieuse, et on avance. Cela aussi révèle beaucoup sur nous. Être ancré dans le sol, le dos droit et les épaules parallèles, c’est avoir une attitude consciente du réel, décidée, équilibrée dans sa vie et disposée à vivre nos aventures sous les meilleurs auspices. C’est aussi adopter une attitude positive, qui sera le terreau pour une pensée positive.
La résilience, c’est transcender un événement triste, traumatisant ou douloureux en positif. Transformer la douleur en force motrice, la timidité en talent pour la scène, le deuil en don de soi, la maladie en point de départ pour lancer un nouveau projet. Combien d’entre nous sont devenus chef d’entreprise après un burn out ou une dépression, ont changé de vie après un deuil, un divorce, ou sont devenus de grands sportifs après le traumatisme du handicap ? Il en est de même pour l’estime de soi meurtrie, il faut en faire une force et transcender cette épreuve pour le meilleur.
Cette dame n’a pas voulu de toi, ou ce monsieur t’as larguée ? Sache que quelqu’un d’encore plus formidable est là pour toi, quelque part. Ouvre ta confiance et ton coeur, à nouveau. La majorité des êtres humains sont bons et loyaux, il te faut juste faire attention au recrutement, car oui, l’amour en vaut vraiment le coup – sans mauvais jeu de mot, petit coquin.
Tes parents étaient indifférents, pas encourageants, en compétition, voire jaloux ? Sache qu’aucune épreuve ne nous est donnée que nous ne soyons capable de surmonter, et que ces épreuves ont forgé la personne que tu es devenue. Tu as une grande valeur, tu es un être humain super, et si des personnes importantes pour toi n’ont pas vu ta valeur, c’est qu’elles n’avaient pas suffisamment de coeur, d’âme ou d’esprit pour le voir. À toi de te prouver que tu peux y arriver, que tu vas y arriver. Tu es déjà sur le chemin de la réussite, il te suffit de commencer à croire en toi, à t’apprécier, à t’estimer.
Et un jour viendra où tu n’auras plus besoin d’étaler, car ce seront les autres qui énonceront tes atouts. Et crois-moi, à ce moment-là, à les entendre dire tout le bien qu’ils pensent de toi, tu en seras tout gêné. Alors prépare-toi à rougir, cher Padawan, et aime-toi, bordel.
Moins d’ego, plus d’estime de soi, tel est le but de cet article. Comme nous en avons tous un ou une dans notre entourage, voire nous-même, si tu es dans le cas de l’égo je pense que tu as compris deux ou trois choses qui vont te permettre d’avancer, si tu es du côté de ceux qui écoutent en se demandant comment est-ce possible, tu as maintenant un début d’explication, pour te permettre de dédramatiser la situation.
Dans tous les cas, je te souhaite une belle soirée, paix, amour et rock n’roll, comme toujours, et te dis à jeudi.
Bisous pastèque 🍉
Ps : À propos de rock ‘n roll, et de ce billet, je te conseille l’écoute de cette petite chanson.
Pps : Si tu veux approfondir la notion de « responsabilité de changer les choses », tout ça tout ça, tu peux cliquer ici.
Tu as decrit le comportement de ma soeur. Tout a l’égo, et facebook est un vehicule parfait pour ca… Avec elle toujours show and tell comme dans les petites classes americaines.
Ah … Quand le melon est dans la famille, de la patience et un bon coup de porto pour briser la glace, lol 😁✌️
Trop bien ton titre… tu as vraiment l’art d’allier l’humour et le sérieux!
C’est vrai que parmi les melons, il y en a des bons et des mauvais et quand on tombe sur un bon c’est un véritable plaisir… un vrai bijou!
Je suis totalement d’accord avec ce que tu dis dans ce billet et te remercie d’avoir mis ces melons, qui peuvent devenir bons, à l’honneur. Cela va peut-être encourager l’étude de soi.
Tes explications concernant l’origine probable du comportement des égos surdimensionnés me permettront désormais d’être plus tolérante envers eux.
Superbe le lien musical et le lien sur l’article du 19/9/19 que j’ai toujours plaisir à relire.
Tes conseils lus dans tes différents articles m’ont déjà permis de travailler sur l’estime de moi et je m’en porte beaucoup mieux. Grâce à ton blog… Je m’aime!
Merci pour ton retour ! Oui aimons-nous, et aimons les bons melons de Cavaillon 😁✌️