Manger moins, bouger plus… Et si tout ça c’était des conneries ? ou presque ?
Salut à toi, Jeune Padawan
L’heure est au bilan : Si tu es en surpoids, c’est qu’à un moment dans ta vie tu as mangé plus que ce dont ton corps avait besoin pour fonctionner normalement. Jusque là, on est tous d’accord. C’est après que les choses se corsent, et je ne te parle pas de l’île de beauté.
Ça se corse, car tu es aujourd’hui après plusieurs régimes, toujours en surpoids, toujours plus ou moins au régime et tu penses à la nourriture H24…
Chose promise, chose due, on va s’attaquer au surpoids dans cet article avec un court résumé d’un livre intitulé « The obesity code », basé sur plusieurs centaines d’études scientifiques (32 pages de bibliographie dans ce bouquin, qui dit mieux ?!), écrit par le Dr Jason Fung. Malgré sa récente publication (2016) ce livre est aujourd’hui une référence tellement il a bouleversé le monde médical et sa vision dans le domaine du surpoids et de l’obésité.
Il m’a semblé utile de te le partager ici dans ma petite section lecture, car il m’a fourni beaucoup de réponses, et je pense qu’il pourrait t’aider toi aussi, si ne serait-ce qu’une fois dans ta vie tu as souhaité perdre un peu de gras, ou que tu ne souhaites pas dérégler ton corps avec des comportements de merde dans le futur. C’est bien aussi.
Le corps est une machine bien plus complexe qu’on ne le pense. On a vu que nos intestins, notre foie étaient des clés essentielles à notre équilibre, on a vu également que l’alimentation anti-inflammatoire était cruciale, notamment si on souhaite éviter des maladies type cancers, et que l’index glycémique est primordial à notre équilibre… oui mais jusqu’où ? Attention petit spoiler alert : bien plus que tu ne le penses. Notre glycémie peut nous emmener vers l’infini et l’au delà du bien-être et de la santé, ou vers l’au delà tout court, si tu vois ce que je veux dire (c’est Thanksgiving aujourd’hui, alors sois un peu patient avec mon humour pourri, lol).
Fi des digressions, retournons à notre surpoids, ses causes et conséquences …
La déception calorique (partie 2 du livre)
Si on est en surpoids c’est qu’on a mangé plus que nos besoins corporels. Alors, fort de ce constat, on suppose qu’il suffirait de manger moins et éventuellement de bouger plus pour rétablir l’équilibre, comme ils disent dans les pubs. Cependant, en réfléchissant ainsi, on considère que notre métabolisme va rester fixe quoi qu’on mange ou qu’on fasse comme activité.
Sauf que ça ne marche pas. Car dès on arrête le régime à restriction calorique après période de stabilisation on reprend du poids dans les années qui suivent. Après 7 ans, 95% des patients ayant suivi un régime amaigrissant reprennent le poids perdu, tout ou partie ou parfois même avec un bonus. Chercher à se restreindre au niveau calorique nous amène inexorablement à l’effet yoyo, à perdre le contrôle.
Seulement voilà, on ne contrôle pas tout, notre rythme cardiaque, notre respiration n’est pas de notre bon vouloir par exemple … ni la quantité de graisses qu’on a dans le corps, ni même ce qu’on met dans nôtre estomac…
Oui je t’entends grincer des dents, si tu es mince et que tu n’as jamais eu de (réel) souci de poids, mais il faut bien intégrer que ce n’est pas parce qu’il y a une part du mécanisme qui est conscient qu’on a le contrôle sur l’ensemble. Quand on est en surpoids, on a généralement connu plusieurs régimes restrictifs et notre organisme est à présent déréglé.
On démarre ainsi notre journée en pensant à la nourriture, chaque heure, chaque minute devient une obsession, un calvaire de ce qu’il faut ou ne faut pas faire, à se pourrir le mental de toutes ces voix obsédantes qui nous jugent si sévèrement, si bien qu’en fin de journée, quand le cerveau a tourné en boucle toute la journée, on craque. La volonté a ses limites lorsque l’obession mentale la met à rude épreuve 24h durant. Et cette partie là, l’obsession mentale, elle est hormonale. Ce sont les hormones qui contrôlent notre poids, pas notre volonté. Et ça on ne peut pas le contrôler. Ou presque.
Les hormones nous régulent, la volonté a ces limites (partie 5 du livre)
Le sucre est une drogue addictive au même titre que la cigarette, la l’alcool ou la cocaïne. C’est un perturbateur endocrinien puissant qui dérègle notre production d’insuline et nous conduit à des maladies graves.
Après avoir mangé la glycémie s’élève, l’insuline aide à transporter le sucre dans les cellules et une fois qu’elles sont pleines, elles vont l’emmener dans des zones de stockage telles que foie (sous forme de stock de glycogène) et muscles. Une fois qu’elles sont pleines, on en fait des graisses car en effet, l’hormone principale qui régule ce processus est l’insuline.
Pour preuve : 2 maladies qui ont pour symptôme principal le surpoids et le sous-poids est le diabète de type I et le diabète de type II.
Type I : Pancréas qui ne produit pas assez insuline. Comme il n’a pas assez d’insuline il ne va pas faire de stock car pas assez d’insuline pour transporter le sucre. Donc on lui prescrit de l’insuline pour qu’il puisse transporter le sucre dans les cellules. D’où la maigreur car le patient ne peut stocker.
Type II : Glycémie tellement élevée que le corps produit tout le temps de l’insuline et passe son temps à stocker. Le pancréas finit par se fatiguer car il n’arrive plus à produire assez d’insuline et donc on prescrit de l’insuline aux patients car si on a trop de sucre dans le sang : on meurt. Et malheureusement les patients qui prennent de l’insuline prennent encore plus de poids.
En théorie, si on a suffisamment de graisse dans le corps, les cellules vont produire de la leptine pour envoyer le message au cerveau de réduire les sensations de faim. On est donc censé avoir moins faim quand on a suffisamment de graisse dans le corps.
Cependant, la leptine est inhibée par la présence d’insuline dans le sang. Donc si on a constamment de l’insuline ou trop de sucre dans le sang les cellules ne vont pas pouvoir le signaler au cerveau. Voilà ce qui se passe chez beaucoup d’entre nous.
Pourquoi les régimes ne marchent pas
La plupart des régimes à restriction calorique nous disent de manger moins mais plus souvent, en 3,4,5 voir même 6 mini repas, collations, goûters et j’en passe.
Non seulement la leptine ne va pas pouvoir faire son travail, ne pourra pas signaler au cerveau donc on va avoir faim tout le temps, mais en plus on ne peut déstocker efficacement si on produit l’insuline en permanence.
On ne peut déstocker tant qu’on a de l’insuline dans le sang.
Alors le corps baisse son métabolisme et s’adapte au nombre de calories que tu lui imposes. Tu te mets à avoir froid, être de mauvaise humeur, fatigué… car ton métabolisme baisse.
Petit aparté : Les édulcorants sont aussi responsables de l’obésité, car quand on perçoit sur notre langue un « goût sucré », le cerveau déclenche la production d’insuline, que ce soit du vrai ou du faux sucre. Donc on favorise le stockage et donc la prise de poids.
La solution (partie 6 du livre)
Tu l’auras donc compris, le surpoids et l’obésité ne sont pas dus à un déséquilibre calorique mais hormonal (même si c’est le déséquilibre calorique entrée-sortie qui a causé le déséquilibre hormonal), car c’est l’insuline qui te fait stocker ton gras. Pour maigrir la réponse du Dr Fung est donc claire, c’est à l’insuline qu’il faut s’intéresser en priorité. Si on mange trop souvent (3 repas par jour, quand c’est pas des snacks, goûters et cie… et trop riches), on produit trop d’insuline pour pouvoir destocker du gras.
– Le jeûne intermittent.
En effet, en faisant moins de repas sur une journée, l’insuline va baisser et on va pouvoir accéder au déstockage et recalibrer notre poids de forme régulé par nos hormones et enfin laisser notre corps nous réguler naturellement.
Au début forcément si tu manges (autant mais) moins souvent tu vas avoir faim (appel au sucre), mais après quelques jours le corps va se réguler tout seul et la vraie faim (et pas l’appel au sucre) va apparaître et le corps va se réguler tout seul. Pour que ce processus naturel se remette en place (leptine) il va falloir faire appel à sa pure volonté. Ça peut prendre entre 15 jours et 3 semaines. Entre 15 jours et 3 semaines pour être libéré de cette fatigue mentale, de cette obsession quotidienne #libérédélivré.
Par exemple, en mangeant sur la plage 12h-20h (ou 13h-21h) avec un repas le midi et un le soir. En effet, sauter le petit dej permet au foie de vider ses stocks de glycogène et de taper dans les graisses, car tu observeras ainsi un jeûne de 21h à 13h (ou 20h-12h).
A valider avec son médecin, mais encore une fois au risque de me répéter, même les diabétiques et cancéreux stade 4 en Allemagne sont soignés à coups de jeûne intermittent entre 2 chimios avec des résultats très positifs… alors je doute que ton toubib te dise de rester en surpoids #raccourcisarcastique.
– Eviter les sucres non-naturels, produits industriels et privilégier les aliments à IG bas.
Bon pour celle-là je ne vais peut-être pas encore me répéter, tu as sans doute (ou pas) lu mon article sur l’alimentation anti-inflamatoire (tout est lié mon petit, tout est lié), ainsi que celui sur la glycémie (pour l’IG bas notamment).
En cas de « ou pas », dis toi bien que notre alimentation à bien plus changé en 70 ans qu’en 3 millions d’années. Ce qui veut dire que tes boyaux d’Homo sapiens sapiens ne sont pas faits pour digérer toutes ces (merdes) denrées industrielles. Et surtout les sucres raffinés et autres joyeusetés (sirops de glucose et cie).
A contrario, les fruits par exemple, apportent plein de vitamines, minéraux et fibres en plus des sucres… à bon entendeur !
– Un certain type de sport augmente ton métabolisme de base, comme la musculation.
Le métabolisme de base, c’est le nombre de calories que tu dépenses au repos. Et plus tu es musclé, plus tu dépenses de calories en regardant Games of Thrones sur ton canap’ (je n’ai jamais regardé un seul épisode, c’est grave docteur ?). Prenons deux hommes d’1m70 et de 75kg. L’un est musclé, l’autre est gras. L’un peut dépenser 300 voire même 500kcal/jour de plus que son copain alors que tous deux sont affalés sur le canap’. Je te laisse deviner lequel.
Il est donc important de gagner en masse musculaire, lorsqu’on veut perdre ou maintenir son poids.
Et si tu es une fille pas d’inquiétude, avant de ressembler à Stallone(tte) il te faudra pousser des poids que même en serrant les fesses et en poussant pire que pour l’accouchement de tes triplés tu n’arriveras jamais à les faire bouger. Et te doper, accessoirement.
Alors vas-y pousse la fonte Micheline, tu n’auras pas des épaules de camionneur…
J’espère t’avoir convaincu de lire ce bouquin, il est même sorti en fançais si tu es plus à laise. Pour info la version originale, en anglais donc, est facile à lire. Je t’ai mis mes liens affiliés mais aucune obligation de l’acheter par ce biais, cela va sans dire (donc je le dis quand même, oui tu la connais…verveine power).
Je teste le jeûne intermittent depuis un certain temps maintenant (ou un temps certain, mamie verveine toujours fidèle au poste même en fin d’article), et j’ai vu des résultats très positifs sur mon corps et bien plus qu’en matière de poids : récupération sportive, récupération post chirurgie, je n’ai quasi plus de jet lag lorsque je passe des USA à la France ou inversement, moins de fatigue, plus d’énergie, plus de concentration, j’attends encore un peu avant de t’en parler un peu plus précisément.
Bisous santé ! 🍋
Sources : The obesity code, Dr Jason Fung, ed. Scribe. Ainsi que quelques études prises dans la bibliographie de l’auteur.
j’ai abandonné les regimes il y a longtemps. trop yoyo …… mais ai du mal a abandonner mes peches mignons, quelques patisseries, croissants , etc etc ….. mes petits verres de vin, tout ce qui procure un petit plaisir …….. pas facile …..
Il n’est pas question d’abandonner mais d’être raisonnable, car que serait une vie sans un bon repas entre amis par exemple ? 😁
J’ai bien noté qu’en comprenant un peu mieux le fonctionnement de notre corps nous éviterions bien des erreurs. Tu as raison de développer ce sujet si important car beaucoup de personnes qui n’étaient pas trop mal se retrouvent dans des situations difficiles, voire tragiques en ayant cru aux régimes, produits ou conseils non appropriés à leur situation. Si toutes les poudres de perlimpinpin, régimes… fonctionnaient, il n’y aurait que des minces dans la rue! Je ne comprends pas pourquoi les gens croient à ces balivernes. Ce n’est que du marketing pour s’en mettre plein les poches! Alors, reprenons notre vie en main et arrêtons de croire au miroir aux alouettes. On y gagnera en sérénité du corps, de l’esprit et du porte-monnaie. Peu importe la taille du pantalon, l’important est que la personne qui rentre dedans soit heureuse et en bonne santé.
Les vendeurs de pillules et crèmes miracles font leur blé sur le désespoir des gens. C’est sûr que depuis le temps si ça marchait ça se saurait ! 😁
Coucou, je viens de tomber par hasard… quoique.. sur ton blog. Et là….!!!!!!!!! Je suis fan! ( et oui j’achète pas tout non plus😁)
J’adore le style, la franchise et l’humour. Merciiiii de cette fraîcheur.
Bon STOP ! Revenons à la LOURDE réalité. Tu as dis que le livre avait été publié en français mais je ne le trouve pas( ok, pas douée non plus😢).
Est ce celui écrit avec Jimmy Moore??
Encore merci pour ta joie et ce que tu dégage dans ton écriture .
Coucou,
Merci à toi ça fait chaud au coeur !
Tu peux commander la version francaise chez un libraire, sur la fnac tu l’as (mais à 31 euros), si tu tapes dans l’ami google « code obésité Jason Fung » tu tombes sur des liens où il est vers les 20 dollars (regarder les frais de port). Sinon en cinquième ou sixième ligne de la page de recherche google il y a des liens de téléchargements… mais je ne t’ai rien dit 😇😉
Merciiii🙏
La responsabilité individuelle ne peut pleinement jouer son rôle que si on a accès à un mode de vie sain. Il est donc important qu’au niveau de la société, l’individu soit aidé à appliquer les recommandations énoncées ci-dessus, par la mise en œuvre durable de politiques reposant sur des bases factuelles à l’échelle des populations qui rendent les choix de l’activité physique régulière et de meilleures habitudes alimentaires disponibles, financièrement avantageux et facilement accessibles pour tout un chacun, y compris les plus pauvres.
La difficulté pauvreté/richesse se situe à mon avis au niveau professionnel: les métiers peu rémunérés sont souvent pénibles et arrivé à un certain âge le corps fatigue, mais c’est un autre sujet…
En France, riche ou pauvre nous avons la chance d’avoir tous accès à un mode de vie sain, sachant que les produits industriels coutent plus cher que les paniers de fruits et légumes, mais pas forcément à l’éducation qui va avec. C’est pour cela qu’il est important de faire nos propres recherches, pour adopter les bonnes habitudes qui vont nous accompagner tout le long de notre vie.
Côté activité non plus, prendre soin de sa santé ne coute pas des milles et des cents. Une bonne paire de baskets et en avant Guingamp pour une petite heure de marche. Les plus pauvres n’ont bien souvent pas de voiture et prennent le bus, ce sont donc eux qui remplissent plus facilement leur quota de pas journaliers.
Ne pas oublier le vieil adage de nos anciens, pour ne pas se cacher derrière des excuses : quand on veut, on peut !