« La santé est le bien le plus précieux et le plus facile à perdre ; c’est cependant le plus mal gardé. »
Beauchêne.
Salut à toi, cher Padawan ,
Nous y sommes, il méritait un article entier.
Même si on en a déjà parlé un peu ici et là, nous allons donc nous intéresser aujourd’hui au pourquoi du comment se fait-il que certains individus du type humain aient envie d’aliments qui sont mauvais pour leur santé, voire les rendent malades, tout en se convaincant « qu’un petit plaisir ne fait pas de mal », « qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien », « qu’il l’a bien mérité car la journée à été difficile »… sachant qu’on est jeudi et que depuis lundi c’est loin d’être la première pensée à côté de la plaque à être arrivée à son esprit et son pauvre estomac qui lui, n’en peut plus.
Je vais donc humblement essayer de te donner quelques clés pour que tu puisses enfin dire à propos de ton corps : C’est moi le patron, bordel ! Et crois moi, ça soulage.
Les caprices du cerveau, ou presque…
Si tu as envie de cookie, de frites ou de raclette, c’est une envie ; à contrario, si tu as envie de pomme, de concombre ou de potiron, c’est un besoin. Tu comprends la différence ? Bien sûr que oui. Certes, ton cerveau te communique ces envies, mais ce n’est pas le point de départ. Ton envie de sucré ou de gras, te vient de tes intestins. Je m’explique :
Nous devenons ce que nous mangeons, et ça, on devrait nous l’apprendre dès l’école.
C’est sans doute capital de savoir de quelle couleur était le cheval blanc d’Henri IV, certes, mais ça aurait pu être très utile aussi de d’avoir un minimum d’informations sur comment notre corps fonctionne, dommage, mais revenons à nos moutons. Quand tu manges quelque chose et que les aliments arrivent dans tes intestins, toute une magie opère (voir mon article sur les intestins). En effet, à l’intérieur de tes intestins vit un petit monde microscopique peuplé de toutes sortes de bactéries hiérarchisées, se nourrissant des aliments que tu lui apporte.
Tu devrais donc avoir logiquement droit de vie ou de mort sur elles en quelques sortes, puisque en fonction de ce que tu manges, tu les nourris ou non, sauf que ce n’est pas si simple car certaines d’entre elles ont la fureur de vaincre (Bruce Lee le savait déjà, lol, ndlr). Nous sommes donc ce que nous mangeons … si nous maitrisons notre bol alimentaire.
Certaines bactéries sont plus nocives que d’autres (les bactéries Bruce Lee, ndlr) et ont un pouvoir bien plus important que nous ne pouvons l’imaginer, puisqu’elles ont la capacité d’envoyer des messages à notre cerveau. Des messages demandant à ce que tu manges tel ou tel aliment, tel un esclave à son maitre, avec toi, dans le rôle de l’esclave. A ce stade nous devenons ce que nous mangeons.
Voilà pourquoi lorsque l’on mange un peu trop gras ou sucré, après quelques heures, on en a envie de nouveau (Entre autres, car il y a un autre facteur mais je simplifie le raisonnement ici. Voir mon article sur l’index glycémique, ndlr). Les bactéries de notre intestin cherchent à nous « commander » pour pouvoir proliférer de plus en plus, jusqu’à l’acidose, c’est à dire l’excès de mauvaises bactéries dans l’intestin entrainant une porosité intestinale. Les mauvaises bactéries passent la barrière intestinale pour entrer dans l’organisme et créent des foyers acides inflammatoires, attaques fongiques type mycose par exemple, candida albicans, tendinites, ostéoporose, rhumatismes, problèmes ORL et même cardiaques. Le bonheur.
Ne pas confondre aliments nourrissants et aliments caloriques
Dans la raclette ou le brownie tu ne trouveras que des calories creuses. C’est à dire des glucides, lipides, protéines, mais aucune valeur nutritionnelle en terme de micronutriments. Ces envies là, c’est tes intestins via ton cerveau qui te les génèrent comme un alcoolique à besoin de son litron de pinard, ou un cocaïnomane son shoot.
Un aliment nourrissant, lui, est un aliment naturel, non transformé par la main de l’homme et qui va t’apporter toutes les vitamines et minéraux nécéssaires à la santé de ton organisme, avec bien évidemment son taux de glucides, lidpides et protéines. Exemple : les fruits et légumes, les oléagineux…
Il est important de savoir différencier la faim de l’envie et pour cela c’est très simple : si tu as « sois-disant » faim : mange une pomme ou une assiette de choux de Bruxelles. Si dans ta tête tu est déjà entrain de me dire : « gnagnagna je préfère une brioche pour le goûter ou des pâtes au gruyère pour le diner », tu as ta réponse : ce n’est pas de la faim, c’est de l’envie. De l’envie que tes mauvaises bactéries ont « ordonné » à ton cerveau, par le biais d’hormones, pour te duper.
Le sucre, le gras, une drogue ?
Oui. Pourquoi ?
Car la nature n’avait pas prévu qu’un jour nous raffinerions des produits naturels pour les transformer en concentré de sucre ou de gras. Ou les deux. C’est ballot. C’est un peu comme le pétrole avec lequel on a fait des carburants ou des plastiques et la pollution. Balli-ballot.
Cela ne veut pas dire non plus qu’on doit se transformer en dingo de l’équilibre alimentaire. On mange pour nourrir son corps au quotidien, et de temps en temps, on décide consciemment de se faire la fête du slip alimentaire. Mais de temps en temps…car un petit peu trop fréquemment conduit à la caca, à la tata, à la catastrophe (il fallait bien réussir à placer caca dans un article sur les intestins tout de même. Je te l’ai dit : 14 ans d’âge mental, ndlr).
Apprendre à gérer
Avec ces produits chimiques, transformés, créés par les industriels spécifiquement pour nous créer cette envie de reviens-y, nous n’avons plus le choix : il faut apprendre à gérer. Sauf si tu veux aller habiter tout nu dans les bois, cueillir des myrtilles et gratter les vers de terre sous les pierres, il n’y a pas trente-six solutions, il faut apprendre à être fort. Fort face à la société, fort face à la tentation, fort face à ton cercle social.
Comment ce fait-il que tu acceptes la frustration de ne pas pouvoir acheter une Lamborghini ou d’aller sur Mars, si tel est ton rêve, mais que tu ne puisses pas résister à une frite ou un pain au chocolat ? Non on ne peut pas voler une fusée et aller sur Mars, non on ne peut pas voler sa santé et manger des produits tranformés tous les jours, c’est la même logique pourtant, ou presque. À un séjour à Guantanamo près.
Si un jour tu t’es déjà surpris à penser qu’un alcoolique ou un cocaïnomane était faible, saches qu’il ne faudrait pas que tu y touches car tu es dans l’addiction tout comme lui. Nous sommes drogués. Sauf que le drogué à la bouffe s’en sort mieux socialement, je te l’accorde ça fait moins désordre, mais est-ce que cette situation te convient vraiment? Je te rassure je l’ai été, comme (presque) tout le monde. Mais aujourd’hui j’en suis définitivement sortie.
Comment ? On refuse toutes les invitations et on reste chez soi avec notre panier de fruits et légumes (bio, le panier, ndlr.). Non, je déconne bien sûr.
On s’entraine comme un boxeur, à prendre des coups. Face à cette société où quasi tout ce qu’on nous propose est mauvais pour notre santé, il faut challenger notre corps pour devenir fort face aux tentations, mais avec intelligence, enfin on essaie.
Les solutions efficaces
Dans un premier temps, il faut partir sur un bon terrain, on ne peut mettre en place la méthode Rambo si on n’a jamais vécu dans la jungle. En clair si tu es toujours obsessionnel à la nourriture moderne il faut t’en désintoxiquer.
Le jeune intermittent peut t’aider à remettre tes pendules hormonales à l’heure (voir mon article ici où j’en parle). En gros tu décides par exemple de sauter le petit dej et de manger uniquement de 12 à 20h (ou 13 à 21h…), afin de laisser 16h par jour ton corps tranquille pour qu’il puisse se refaire une santé hormonale, à ton foie de vider un peu de tout ce sucre accumulé (aka ses stocks de glycogène, ndlr), etc. Au passage tu vas aussi retrouver une pêche d’enfer, je dis ça je dis rien… Un peu de volonté au début et après quelques semaines c’est naturel. Pour le rendre plus facile il est conseillé de manger équilibré c’est à dire pas trop riche, surtout au repas du soir afin de ne pas déclencher trop fort la pompe à insuline qui provoque la fausse « faim » (appel au sucre).
Encore ici un petit disclaimer, à savoir d’en parler à ton médecin traitant, un qui soit au courant du jeune intermittent bien sûr, pas un qui a quitté ses études à l’époque de Jules Caesar et qui ne s’est jamais mis à jour depuis, sachant encore une fois qu’on fait jeûner dans de nombreux pays les diabétiques, les gens qui ont du cholestérol, les cancéreux avant et entre les chimios et que tout ce passe bien pour eux.
Si ce n’est pas suffisant et que tu as toujours quelques appels au sucre malgré une alimentation équilibrée et le jeûne intermittent mis en place depuis plus d’un mois (souvent une personne en surpoids présente un nombre de mauvaises bactéries intestinales plus élevé, ndlr), tu peux envisager de supprimer le sucre et le gras industriel pendant un mois, tout en maintenant le jeune intermittent, c’est à dire que tu manges quand même des fruits, un demi avocat de temps en temps, des noix, amandes… (on a dit : on coupe l’industriel, on ne s’affame pas de manière débile, ndlr). Faire le cadeau de quelques semaines de ta vie à ton corps, crois-moi se n’est pas cher payé sachant tous les services qu’il te rend. On ne le remercie jamais assez notre corps je trouve, après tout ce qu’on lui fait subir et tout les poisons qu’on lui donne à manger, il mériterait un Oscar.
L’épreuve du feu
Une fois les envies à la con disparues au quotidien, il est bon de tester la bête : te mettre à l’épreuve. C’est à dire apprendre à ton corps et donc à toi même à résister après une fête du slip alimentaire. Comme si on demandait à un alcoolique sevré de boire une à deux fois par semaine un verre de pinard. Même schéma. Tu me sais une admiratrice de Bruce Willis, il a été alcoolique, depuis il est sevré, et c’est ce qu’il fait. Il reboit de temps en temps un petit verre de vin, il est devenu fort face à l’alcool. Il maitrise. Trop fort ce Bruce, yeepee kay yay.
Car tu seras d’accord avec moi que si tu veux garder un minimum de vie sociale, quelques semaines sans sucre ni gras c’est faisable les doigts dans le (où tu veux, ndlr), mais le faire plus longtemps devient compliqué et même contre productif, car sans challenge le corps devient paresseux. Et ce n’est d’ailleurs pas le but de devenir un barjo de la bouffe qui va faire une crise de foie à la portion de frites qu’il s’accorde tous les dix ans. Le but est de renforcer notre organisme. Rambo on a dit, on veut évoluer dans cette jungle alimentaire tel un colibri sur une fleur de frangipanier. Oui, je suis d’une âme poète aujourd’hui, profites-en ça ne va pas durer.
Et pour cela, mangeons pour faire du bien à notre corps toute la semaine, à savoir une alimentation équilibrée riche en fruits et légumes sans pesticides (ou le moins possible), et une à deux fois par semaine, au cours d’un repas : la fête du slip. Par exemple hier midi, j’ai mangé une pizza et dessert riche en gras et sucre. Je n’ai pas été malade, j’en ai bien profité, le soir même et le lendemain quelques envies de gras/sucre mais je reste à mon tofu/légumes/fruits car je sais que demain mon corps aura repris ses droits sur ces mauvaises bactéries qui ont été un peu trop nourries la veille. La clé est de se préparer et faire appel à sa volonté pour les quelques heures qui suivent. S’il n’y a pas d’écart dans cette fenêtre, les mauvaises bactéries ne sont plus assez fortes pour envoyer des messages à ton cerveau et c’est toi qui a gagné : plus d’appel au sucre ni au gras. Et plus tu renforces ton organisme car au bout de quelques années, 4 ans pour ma part, la volonté, tu n’en a quasi plus besoin, c’est comme si les mauvaises bactéries se disaient : « Pas la peine Emile, tu sais bien qu’il ne craquera pas, j’t’avais dit qu’on on aurait du choisir un autre hôte, il est tout pourri celui-là ».
Là est toute la différence : c’est le « un peu chaque jour » qui cause des dérèglements bactériens au niveau intestinal et par la suite des problèmes de santé. Il faut que nous apprenions à être 100% nickel au quotidien, et se mettre le slip sur la tête lors d’un repas de temps à autre. Et là tu renforces ton organisme. C’est une science, le slip !
Et voilà tu as maintenant quelques machettes bien aiguisées pour te faufiler dans la jungle de cette folie alimentaire, même si comme Rambo tu n’as rien demandé, même si tout ça « ce n’était pas ta guerre », tu es bien obligé d’évoluer avec mon petit Padawan, alors autant le faire armé.
Flower power 🌺
Ton fidèle serviteur.
Sources :
The obesity code, Dr Jason Fung, ed. Scribe.
Dietary intervention impact on gut microbial gene richness
Dossier d’information de l’inserm sur le Microbiote intestinal (flore intestinale)
Et oui moi aussi hier trop gras trop sucre, mais c’etait si bon, aujourd’hui soupe aux carottes/gingembre. Pas toujours facile d’eviter les alimetns nocifs, comme tu dis un alcolo qui reclame son pinard.
ceci dit avec un peu d’entrainement et de volonte…
Exactement, l’entrainement et la vlonté sont la clé pour sortir du schéma contre productif. Allez, gants de boxe aux poings 🥊 et allons au matelas, comme disait le parrain ! 😁
C’est vrai que c’est difficile de pratiquer le jeûne intermittent quand on veut conserver une vie sociale correcte et ne pas vivre comme un ermite. Je fais comme Danielle, après des excès, je mange sain et j’essaie aussi d’espacer les invitations pour que l’estomac se repose. Je gère bien à la maison et à l’extérieur je réduis les quantités d’alimentation nocive pour faire plaisir à mes hôtes et aussi à mes papilles parce que c’est bon!
L’important est de trouver l’équilibre qui convient à notre corps, individuellement. Voilà pourquoi il est important de savoir différencier les envies des besoins du corps, pour ainsi réussir à se connaître puis gérer, nombre de personnes ont perdu ou n’ont jamais eu cette connexion. 😉
Bonjour je suis un jeune lecteur depuis une semaine j’aime bien ce que vous faites.
Merci beaucoup et bienvenue ! 😁✌🏻