« Le bonheur n’est pas dans la recherche de la perfection, mais dans la tolérance de l’imperfection.»
Yacine Bellik
Salut à toi, jeune Padawan
Avec cette société qui nous élève dans un individualisme mortifiant et mortifère, nous avons perdu quelque chose d’essentiel. Quelque chose qui nous éloigne des autres, nous empêche de nous faire des amis, des amoureux et de bien nous entendre en général avec nos autres congénères humains.
Face à tant de tristitude (et mon correcteur d’orthographe est parti se suicider, ndlr), face à tant de solitude, de personnes perdues dans les codes relationnels, je pense qu’il serait peut-être utile d’en parler ici.
Tout d’abord, et désolée de faire un peu mon type habillé tout en blanc avec une auréole sur la tête, mais c’est dans le ton : nous sommes tous égaux.
Comme disait Coluche « il y en a qui sont moins égaux que d’autres ». Je ne parle pas bien entendu d’un Hannibal Lecter ou autre psychopathe qui te trancherais bien la carotide comme ça juste pour rire, mais juste du gars tout tatoué avec barbe et mèche de travers, qui ne vaut pas moins que toi le gras rasé de près, tout comme le petit vieux qui t’énerve car il prend le rond point pour un stop, et même ton contrôleur fiscal, hormis son métier, est un brave type, sauf que nous avons chacun notre éducation, nos codes, nos valeurs et nos principes et malheureusement, nous avons chacun les nôtres.
Place au décryptage relationnel au 21ème siècle, ou comment recréer un lien entre nous.
Être tolérant envers les autres
Ce qui ne signifie pas être un neuneu qui dit oui à tout. Il s’agit d’apprendre à accueillir l’autre avec amabilité, altruisme et sympathie, un sourire n’a jamais écorché personne, une écoute non plus.
Et je dirais même qu’on a tout à y gagner. Plus nous nous ouvrons à des personnes d’horizons différents, et plus nous apprenons. Ouvrir son champ des possibles passe aussi par là. En effet, c’est en rencontrant un vieux monsieur qui s’était mis au saxophone à 54 ans que j’ai décidé, adulte, de me mettre au piano alors que je pensais que c’était trop tard. Grâce à lui, aujourd’hui, je m’accompagne en chantant, pour le plus grand désarroi de tes oreilles.
Parfois rencontrer des personnes différentes de nous nous fait grandir et apporte un peu de philosophie à nos vies. En effet, une manière différente de penser est toujours enrichissante, alors soyons tolérant avec le gars qui ne paie pas de mine au premier abord avec ses vieux vêtements trop larges, la nana punk que tu penses un peu hautaine, le type au look immature de 50 ans avec sa casquette et son skate, et la dame qui a l’air un peu bête car elle sourit tout le temps. Tous ces gens ont à nous apprendre, comme nous pouvons leur apporter, soyons tolérants pour nous laisser opportunité de se connaître.
Être tolérant avec soi-même
Tu rêvais d’être pilote de chasse quand tu étais petit et aujourd’hui tu te morfonds car tu n’es « que » comptable ? Déjà, pour être comptable il faut au minimum être intelligent et avoir un esprit logique. Or, pour être pilote, ce sont également des qualités requises alors tu peux en être fier. Ensuite, tu as deux solutions, soit tu te dis que comptable c’est sexy et que tu es content car tu es plus souvent à la maison pour profiter de ta famille et de la vie, tout simplement, soit tu décides de reprendre tes études pour devenir pilote, de chasse ou de ligne suivant ton age, ou pourquoi pas de devenir comptable dans l’aéronautique !
Tu n’as pas réussi ta carrière d’acteur international, certes, mais tu as épousé la femme de ta vie et tu fais un métier qui te plait quand même.
Tu ne t’es jamais mariée alors que c’était ton rêve ? Tu as cependant la chance d’avoir des amies formidables, une seconde famille pout toi, et tu adores la ville dans laquelle tu vis, ville pour laquelle tu as dû déménager et changer d’emploi, sacré challenge, réussi haut la main !
Être tolérant, c’est aussi se voir avec de vrais yeux, ceux qui voient les belles choses que tu as accomplies.
Il y a trop peu d’instants où l’on s’autorise à être fier de soi, or, il y a pourtant tellement de raisons. Par pudeur ou peur de passer pour quelqu’un de narcissique, nous savons nous reprocher mille et un défauts, faux pas, loupés, mais il est rare de se regarder dans le miroir le soir en se disant, « bravo Polo, t’as assuré ce soir à passer au pressing avant la fermeture ! ». Et pourtant, avec la grève des transports, c’était bel et bien un exploit !
L’éloge de la paresse
Ton fidèle serviteur est quelqu’un d’hyperactif, et d’« un poil frénétique de la balayette », non ce n’est pas un titre de film olé olé, ni une blague d’esthéticienne, je parle de ménage, essaie de suivre. Une personne disais-je, qui ne savait pas poser ses fesses pour prendre un bouquin tant que la maison n’était pas parfaitement rangée, la boite mail pro à jour, etc.
Pourtant je commence à réussir à poser mes fesses, alors que je n’ai pas répondu à tous mes mails, ou que je n’ai pas rangé mes papiers. Ça te paraît ridicule peut-être, mais il y a un temps ou je repassais des draps à dix heures du soir, ou je cuisinais pour le lendemain, à onze heures passées.
Il fût un temps où pour moi la fatigue n’était qu’une chose à repousser, pour pouvoir être encore plus productive. Accélérer le temps, au risque d’y laisser sa santé. J’ai eu beaucoup de chance, je connais des gens qui ont eu le même rythme et qui ont fini en burn out, ou pire. Mais on apprend de ces erreurs.
Être tolérant avec soi-même et les autres passe aussi par le repos, oui le repos, ce truc dont il ne faudrait pas parler en société. Déjà on ne peut se permettre de juger celui qui ne peut suivre notre rythme, car nous n’avons pas tous les mêmes possibilités. Ensuite, s’autoriser à glander dans le canapé, ou se faire une petite grasse mat’ de temps en temps ne fait pas de nous des êtres honteux, paresseux, cela fait de nous des personnes intelligentes qui ont compris la vraie valeur de la vie : la santé.
Encore une fois, mon cher Padawan, si tu n’as plus la santé, tu n’as plus rien, tu es fini, adieu tes projets. Alors oui, vive la sieste, vive les films devant le canapé, vive les dimanches après midis aussi gris que notre plaid dans lequel on se prélasse et s’il te plait : sans culpabilité. Tu devais aller au sport ou je ne sais où et tu es vraiment fatigué ? Reste dans ton plumard et mate moi un bon film.
Imagine
Imagine un monde où nous serions tous sympa entre nous, tous tolérants. Machin n’est pas venu au travail aujourd’hui ? Et alors. La dame dans le métro porte une mini jupe et un maquillage très voyant, c’est elle que ça regarde, pas toi. Pourquoi vouloir toujours imposer notre culture, nos valeurs et nos principes aux autres. Franchement si tu veux te balader dans la rue en flamant rose avec une plume dans le derrière, grand bien te fasse, en tout cas tu devrais être salué de la même façon que celui qui a un jogging ou un costard-cravate.
Si tu attends du respect de la part de tes congénères, de ne pas être jugé par autrui, il n’y a qu’un seul moyen : montrer l’exemple. A toi de te comporter comme tu souhaites que les autres soient avec toi. Nous sommes le reflet de la société que nous voulons. On s’en fout des autres qui on besoin de te rabaisser pour avoir un semblant d’estime d’eux mêmes.
A nous tous ici de commencer la fabuleuse chaine du « je m’en bats les bigorneaux à même le filet de pêche » ! T’as toujours trouvé ça chiant les chaînes sur facebook, que si tu ne transfères pas à dix amis tu pourriras en enfer, brûlé au préalable dans un bain d’huile d’olive bouillante ? (c’est meilleur, l’huile d’olive, ndlr) Et bien aujourd’hui passons le message au plus grand nombre, sauf qu’on a tout à gagner : L’évolution de l’humanité s’est faite par l’intelligence du partage et de l’entraide, tout le reste nous à fait reculer.
Le partage et l’entraide sont l’essence de notre futur. Sois l’individu que tu souhaites croiser dans la rue, sois l’ami que tu n’as jamais eu, porte avec fierté la tolérance que tu as envers les autres, et le monde sera meilleur. Comme disait la chanson, soyons-juste : « Quelqu’un de bien ».
Désolée si tu as reconnu la chanson et qu’elle reste dans ta tête toute la journée ; il vaut mieux celle-ci qu’une autre à laquelle je pense, mais je ne vais pas te donner d’indice, car tu ne pourras pas t’en libérer, délivrer.
Bisous peace & love. ✨
ah l’expression je m’en bats les bigorneaux a meme le filet de peche, ca a un peit air breton tout ca. Je ne cnniassais pas. comme d’hab j’adore tes articles haut encoueurs et images, il est vrai qu’accepter les autres n’est pas toujours facile, surtout dans certains cas….. mais bon pourquoi pas peace and love again, comme dans les annees 1970…..
L’inspiration est dès fois un peu trop féconde, mais j’assume 😉✌🏻 vive les fleurs dans les cheveux !
Encore un article parfaitement écrit avec sérieux et humour. Moi qui m’organise pour avoir une vie la plus sereine possible, la tolérance de l’autre (de son caractère et/ou de son physique) aide à préserver cette sérénité. De plus, cela permet de se concentrer sur le principal: le fond de la personne, car le reste peut n’être qu’une carapace. Je dis souvent que l’Homme à la chance de ne pas avoir de prédateurs mais il se complaît à se détruire lui-même. On n’est pas tous obligés de s’aimer mais on peut se tolérer.
Tout à fait, on peut se tolérer, se respecter, et la vie sera plus belle. ✌🏻