«Here comes the sun, and I say it’s all right »
George Harrison.
Salut à toi, jeune Padawan
On pourrait croire à un titre de chanson d’Annie Cordy, avec des paroles du style « sur la route de l’abbaye, on voit plein de ouistitis », mais il n’en est rien, nous allons aujourd’hui parler de culte. Non plus, oui je sais, abbaye, culte, ça aurait pu, mais le billet du jour est bien à propos de l’un des albums les plus célèbres de tous les temps, d’un des groupes les plus mythiques que la terre nous ait donné, la plus grande fierté des Britanniques après leur reine, je parle bien sur des Beatles et de leur album Abbey Road. C’est donc l’album qui est culte, pas l’abbaye, même si tu peux y aller aussi, enfin j’me comprends, bon j’arrête car je sens venir chez toi une pointe de mal au crâne.
Que tu parles anglais ou non, que tu aimes leur musique ou non, les Beatles sont de ces groupes dont tout le monde connait au moins un titre, dont on peut finir les paroles ou chanter tout le refrain. Si par exemple je te dis «You may say I’m a dreamer … » tu vas me répondre que tu n’es pas le seul, ou encore « Let it be », tu auras l’air dans la tête pour le reste de la journée, même si j’espère t’en libérer, délivrer. Pardon.
Tout le monde … sauf une poignée d’irréductibles incultes, dont je vais taire le nom d’un spécimen en particulier pour lui épargner une honte intergalactique, humour, oeuf corse – car oui, il existe encore des gens qui aiment bien se chambrer entre eux, se vanner, rigoler, tu sais, le second degré, la plaisanterie, tout ça … Je sais que cela parait bizarre dans ce monde actuel où chacun est victime de rien et se sent pourtant offensé de tout, mais si, ça existe encore, l’humour. Bref. J’ai donc eu une conversation avec quelqu’un qui ne connaissait pas cet album. Je me suis dit qu’il n’était peut-être pas le seul et qu’il fallait que je t’en fasse un petit billet, car non, tu ne peux pas ne pas connaître cet album et puis c’est tout. Et puis si tu le connais déjà, tu apprendras peut-être un ou deux trucs. Alors c’est parti.
ABBEY ROAD.
Un album culte en quelques anecdotes.
-Il est sorti le 12 septembre 1969 en France, le 26 septembre au Royaume Uni et le 1er octobre aux USA et au Canada.
-C’est le dernier album enregistré par les Beatles, principalement en juillet et août 1969, avant leur séparation. En effet, l’album « Let It Be » a été enregistré avant, en janvier 1969, même s’ils l’ont sorti le 8 mai 1970. Tu me suis ?
-Abbey Road fut donc le dernier album réalisé avant leur séparation fin septembre 1969, qu’ils ont annoncé officiellement le 10 avril 1970.
-L’ambiance était très compliquée pendant les séances d’enregistrement, chacun a pris sur soi et fait des concessions pour que l’album puisse se faire, mais ce n’était pas gagné. Heureusement, la magie a réussi à opérer une dernière fois.
-La dernière chanson à être enregistrée par les Beatles a été une composition de John Lennon, « I Want You (she’s so heavy) », le 20 août 1969. C’est ma chanson préférée de cet album, et de ce groupe. Je trouve qu’elle a une puissance phénoménale, écoute-là si tu ne l’as jamais entendue.
-C’est le seul album des Beatles à avoir eu un enregistrement stéréo.
-La chanson « Come Together » a été inspirée par la campagne politique de Timothy Leary au poste de Gouverneur de Californie. Elle a d’ailleurs donné lieu à un procès par les ayants droits de Chuck Berry pour avoir emprunté les paroles « Here comes old flat-top » à sa chanson « You can’t catch me ».
-Cet album est le plus gros succès commercial des Beatles après « Sgt. Pepper’s lonely hearts club band ».
-C’est sur ce disque que Geroge Harrison signera deux de ses plus célèbres compositions, « Here comes the sun » et « Something » (son seul numéro 1 et sa seule face A de single avec les Beatles).
-Cet album contient, dans sa version vinyle, la première chanson cachée de l’histoire du rock, avec « Her Majesty ».
-L’album devait s’appeler Everest et la photographie de la pochette de l’album se faire au pied de l’Himalaya.
-La pochette de l’album ne contient peut-être pas le premier photobomb de l’histoire, mais pour sûr le plus célèbre : sur la droite à côté de la voiture noire se trouve Paul Cole, un touriste Américain qui attendait sa femme.
-La Beetle blanche sur la gauche de la pochette se trouve aujourd’hui dans un musée Allemand, le Stiftung AutoMuseum, à Wolfsbourg.
-Dernier petit détail, la photo choisie pour l’album est un cliché où les Beatles tournent le dos à leur studio d’Abbey Road. C’est la cinquième photo sur les six prises par le photographe Iain MacMillan, et la seule où les jambes des Beatles formaient un V parfait.
Si tu veux en savoir encore plus sur l’histoire de cet album culte, je t’invite à aller ici sur la page wikipédia, de laquelle j’ai tiré quelques anecdotes que je ne connaissais pas lors de mes recherches pour cet article.
Voilà, j’espère t’avoir donné envie de brancher ta platine vinyle, ou de streamer cet album qui mérite vraiment d’être écouté par tous les humains de cette planète, ne serait-ce pour la culture générale. Il est puissant, il est culte, il est mythique, et il restera dans les albums les plus vendus de tous les temps, sans aucun doute.
Salutations musicales 🎵
Je ne connais pas la chanson she is so heavy, mais vais reparer cette lacune ……..
Tu n’as qu’à cliquer sur le nom de la chanson dans le texte 😉 j’ai mis des liens sur toutes les chansons dont je parle. Ravie d’occasionner des découvertes, et j’attends ton retour !
Merci d’améliorer ma culture musicale en m’apportant toutes ces précisions historiques sur cet album. J’ai beaucoup aimé les Beatles, leur musique a bercé mon adolescence et ne me rappelle que des bons souvenirs de cette période d’insouciance. C’est vrai que cela fait longtemps que je ne les écoutent plus, ce billet me donne envie de réécouter leur musique pour un petit moment de nostalgie. Je n’ai pas fait attention aux détails de cette pochette et ne savais pas que Paul Cole et la Beetle étaient devenus célèbres grâce à cette photo. Du coup, je remarque qu’il y en a un qui a les pieds nus! J’ai bien aimé les liens musicaux qui tu as mis dans ton texte.
Oui, McCartney avait trop chaud, a t-il dit lors d’une interview, et Paul Cole, en le voyant nu pieds, a pensé que ces quatre garçons étaient une bande d’illuminés. Ce n’est qu’un an plus tard qu’il découvrira que les quatre garçons un peu bizarre étaient en fait les « Fab Four » A.K.A les Beatles et qu’il était sur la pochette de l’album, lol. 😂